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Une rentrée scolaire atypique... 40 ans plus tard !


Direction le Québec pour une histoire hors du commun, au delà des frontières, qui a commencé il y a 40 ans…


Par où commencer ?

Cette question nous nous la posons souvent lorsque nous voulons raconter une histoire émouvante mais dont les mots ne sont pas assez forts pour en faire ressortir toute la dimension du cœur qu'elle contient.


Alors, tout simplement, je vais commencer par l’étincelle qui a permis de réaliser le rêve d’une vie… lequel est devenu réalité ce 26 juin 2018 !



L’histoire des retrouvailles d’un élève de CE1 avec son institutrice : 40 ans plus tard !


Le 26 juin 2018, avec mon épouse Marie, nous nous envolions pour le Canada. Après un vol de 7H nous posions les pieds sur le sol Québécois…


Sept mois auparavant, j’étais bien loin d’imaginer de vivre cette aventure outre atlantique.


En effet, en octobre 2017, je fus invité à animer des ateliers de respiration et de méditation lors d’une croisière en mer Méditerranée. J’étais loin de me douter que des souvenirs de ma prime enfance allaient ressurgir avec force et poésie, et rajouter une pincée de bonheur à ma vie déjà bien remplie.

Un bon matin, après la séance de méditation et un petit déjeuner frugal, je profitai de l'abord de la côte espagnole afin de consulter mes courriels. Quelle ne fut pas ma surprise en ouvrant celui dont l’intitulé était : Rêve d'une vie de Mme Jacqueline L'Heureux Hart.


Un retour dans le passé s’impose…


Mme L’Heureux Hart fut l’un de mes premiers Guru dont j’ai eu le bonheur de rencontrer à l’âge de 7 ans. Il y a 40 ans. Lors de la rentrée scolaire de 1977/1978 à l'école de Bel Air, à Poitiers, nous avions eu la surprise de découvrir que notre institutrice pour cette nouvelle année était Québécoise.


Elle avait tenté sa chance en postulant pour un programme d'une année d'échange d'instituteur franco-québécois. De par sa sélection à ce programme, sa chance était devenue celle de 26 jeunes écoliers français. Nous allions recevoir durant toute cette année scolaire, un enseignement riche, coloré et artistique rempli de joie et d’humanisme.


Cette année scolaire sous la bienveillance de Jacqueline a été l’une des plus marquantes de mon parcours d’écolier. Mes parents, à plusieurs reprises, avaient invité à la maison Mme L’Heureux Hart. Elle prenait toujours plaisir à nous raconter de belles histoires sur son pays natal.


En 2013, j’ai commencé à écrire un récit retraçant mon expérience de vie. Voici d’ailleurs le passage où je partage avec gratitude l'un de mes souvenirs avec cette gentille institutrice québécoise qui a laissé un doux impact dans ma vie :


(début de l’extrait de mon livre)


"Si, pendant mes études, je me suis souvent posé la question à quoi servait l’école, je dois en toute humilité reconnaître que c’est cette même école qui m’a mis sur mon chemin… et ce, bien que je ne sois guère devenu le produit final pour lequel cette école avait projeté de me façonner : ingénieur en informatique ou technico-commercial, employé ou cadre, assisté ou responsable, épanoui ou non.


En fait, ce sont deux personnes au sein de cette institution, deux femmes, deux rencontres, deux âmes qui ont contribué, sans le savoir, à poser les premières pierres à l’édifice de ma vie.


La première était une institutrice québécoise, Jacqueline, qui fut ma maîtresse d’école en CE1. Elle était venue en France le temps d’une année scolaire dans le cadre d’un programme d’échange de savoir franco-québécois. La deuxième était mon professeur de français en 1ère F2 (section électronique), Madame Forget.


Elle nous faisait rire avec son accent québécois, petit air de vieux français, qui donne un charme certain à nos cousins d’outre-atlantique. Si vous avez observé, les instants scolaires que nous gardons dans nos cœurs ne sont pas forcement liés à la tonne de savoir que nous ingurgitons, mais plutôt aux pincées de sel d’amour et de gentillesse que nos guides scolaires ont su nous témoigner.


J’adorais son approche originale pour nous donner les cours. Il y avait toujours beaucoup de tendresse et d’humour, avec une juste dose de fermeté et de rigueur. Elle n’a jamais eu besoin de hausser la voix pour faire respecter la discipline dans la classe. Mes camarades et moi, nous ressentions qu'elle aussi avait hâte d'aller à l'école pour nous retrouver.


Chaque semaine, elle nous racontait de belles histoires de son pays. Dans chacune de ses paroles nous pouvions déceler un soupçon de nostalgie. Le moment que j’attendais le plus, c’est lorsqu’elle nous montrait des diapositives de son « chez elle ». Comment ne pas être sensible à cet appel de l’outre-atlantique ? Comment, en tant qu’enfant, ne pas être émerveillé par ce pays aux couleurs de l'été indien et aux grands espaces ?


Il suffit d’un seul désir sincère et pur prenant naissance dans cette zone vierge qu’est notre âme pour que la magie de la vie se mette en action…


À la fin de notre année scolaire, nous avions tous les larmes aux yeux et appréhendions le moment où nous ne la reverrions plus. La dernière semaine de cours, elle nous avait préparé une petite surprise. Elle était arrivée un beau matin avec un sac rempli de cadeaux qu’elle avait ramenés de son « chez elle ». Il y en avait pour tous les goûts, du calumet de la paix aux chaussons amérindiens, du guide touristique à la carte routière du Québec, du biscuit québécois à la bouteille de sirop d’érable.


Chacun, à son tour et selon ses résultats scolaires, était invité à venir chercher son cadeau. J’avais déjà repéré le calumet de la paix. Celui-ci était vraiment de toute beauté avec ses plumes et ses couleurs vives. Le seul hic, c’est que je n’étais pas le premier de la classe. Force est de constater que la vie se charge de vous donner quelques leçons dès le plus jeune âge. Même si, lors de mes séances de catéchisme, j’avais appris que « Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers », dans ce moment précis ce n’était pas le cas. D’ailleurs, cela me rappelle que lorsque nous sommes enfants, les adultes nous disent de belles phrases qui ne sont pas souvent frappées au coin du bon sens pour nous. Il restait encore deux camarades de classes avant moi, et le calumet de la paix était toujours là. Vous pouvez imaginer l’excitation mélangée à une tension qui pouvait régner dans ma petite tête.


À votre avis…. Quelle est la suite de l’histoire ?


Vous l’avez deviné… Le magnifique calumet de la paix venait de me passer sous le nez, pour ne pas dire de partir en fumée. Quelle déception !


Je choisis donc la carte routière du Québec… La magie de la vie avait déjà opéré ! »


(fin de l’extrait)


Revenons en 2013 et continuons l’histoire…


Mon institutrice québécoise a toujours eu une place dans mon cœur ; sa gentillesse, notre correspondance entretenue jusqu’à l’âge de mes 16 ans, l'envoi de son premier livre "Jos mon père" dédicacé. Puis les événements de la vie a fait que nous n’avons plus correspondu.




Lorsque j’ai écris l’extrait du récit où je parle de Jacqueline, je me trouvais justement dans notre maison de famille, dans ma chambre d’autrefois. En replongeant dans mes souvenirs d'antan, j’ai redécouvert la boite où j'avais garder nos correspondances. A l’heure d’Internet, je me suis dis que je pourrai certainement retrouver Jacqueline ou du moins trouver une piste pour me permettre d’entrer en contact avec elle. Ceci fut rendu possible par l’intermédiaire de sa maison d’édition.


Voici son message qui depuis a relancé notre correspondance interrompue en 1986 :


" Bonjour Stéphane!

Le monde est petit...

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai reçu ce courriel de mon éditrice,

Madame B. des Éditions du Vermillon.


J'ai souvent pensé à vous tous. Malheureusement, je ne suis plus jamais retourné en France et j'ai perdu tout contact, mais je porte dans mon coeur, de merveilleux souvenirs de cette année-là, passée avec vous tous, enfants si «adorables avec votre petit accent», à l'école Belair...


Comme un rêve...


Merci Stéphane.


Ça fait vraiment chaud au coeur de voir que tu m'as retrouvée...

Bonne fin d'été à toi et à toute ta famille.

Bonne chance. »


Depuis 2014, nous avons donc de temps en temps échangé pour se donner des nouvelles. J’ai appris dès lors qu’avec son époux « Son Beau Thomas », ils avaient déménagés au Monastère d’Aylmer, résidence pour séniors, où ils se sentaient bien. Depuis son beau Thomas est reparti au pays des anges.


Fin d’une histoire, début d’une autre… les retrouvailles !

Face à mon ordinateur, seul dans ma cabine, j’ai donc ouvert ce courriel dont le titre demeurait encore mystérieux : Rêve d’une vie de Mme Jacqueline L’Heureux Hart et qui disait ce qui suit :


"Cher M. Ayrault, Je m'appelle N. et je travaille avec Rêve d'une vie Canada, une association dédiée aux seniors. Notre mission première est de changer la façon dont la société perçoit les personnes âgées. Pour ce faire, nous cherchons à réaliser les rêves de nos aînés et à transmettre leurs histoires pour inspirer toutes les générations.


Mme L'Heureux Hart nous a récemment contactés afin que nous l'aidions à faire de son rêve de vie une réalité. J'ai donc eu l'immense plaisir de discuter avec elle et d'apprendre à la connaître un peu. Son Rêve de vie est à son image, plein de poésie : revoir son ancien élève Stéphane, vous, 40 ans après l'inoubliable aventure qu'a été son séjour en France.


Mme L'Heureux Hart souhaite plus que tout vous faire découvrir sa région natale, son pays, et revivre grâce à vous certains de ses meilleurs souvenirs. Mme L'Heureux Hart ne peut malheureusement plus entreprendre de longs voyages et voulait avant toute chose voir avec vous si vous seriez en effet intéressé par le projet de ces retrouvailles. Je serai heureuse de pouvoir en discuter plus avant avec vous et d'explorer toutes les options possibles.


Je reste à disposition et vous remercie d'avoir pris le temps de me lire. J'ai vraiment hâte de commencer à travailler sur un aussi joli rêve de vie que celui de Mme L'Heureux Hart. Bien à vous, N. »


Quelle nouvelle ! Quel Rêve !


Quel bonheur, quelle joie, après toutes ces années d'imaginer pouvoir retrouver l'institutrice qui vous a le plus marqué dans votre vie d'écolier.


Je ne pouvais que répondre par OUI à l'idée de ces retrouvailles.



C’est ainsi que le mardi 26 juin, avec mon épouse, nous nous envolions pour le Québec. Les retrouvailles avec Jacqueline furent émouvantes !



Un grand merci à Rêve d’une vie Canada et à la direction de la résidence Chartwell, ainsi qu’à tous les partenaires, familles et amis qui ont rendu cette rencontre possible.


Equipe Résidence Chartwell


ET VOUS ?

Avez-vous une belle histoire à raconter ?

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