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Comment transformer nos "prétendus" défauts en compétences


Le philosophe F. Nietzsche préconisait souvent de ne pas se laisser culpabiliser par les autres et d’assumer ses "prétendus" défauts.


Même si en effet, un défaut peut être perçu pour certains comme un manque de conformisme, passé au filtre de mon expérience il est surtout porteur d’une énergie positive.


Tout dépend du regard que nous portons dessus !


Aujourd’hui, après une séance de life coaching, j’ai eu envie d’écrire cet article et partager avec vous comment il est faisable de transformer nos « prétendus » défauts en compétences.


Vraiment ?


Oui… Vraiment !


D’ailleurs, vous l’avez noté, je n’ai pas intitulé le titre de cet article «Comment transformer nos défauts en qualités», et vous savez certainement pourquoi…


Parce que j’ai pu observé tout comme vous qu’une qualité notoire chez une personne pouvait vite devenir un défaut pour son entourage.


C’est pour ça que…


  • Une personne harmonieuse peut être perçue comme monotone.

  • Un ami complaisant peut-être considéré comme un homme qui manque de personnalité.

  • Un père ordonné peut générer un sentiment de manquer de liberté.

  • Un partenaire enjoué peut frustrer celle qui recherche de la profondeur.

  • Un collègue efficace peut à la longue nous énerver car ne laissant pas de place aux autres pour s’exprimer.

  • Une mère attentionnée peut faire naître chez ses enfants une sensation d'étouffement.

  • Un compagnon prudent peut agacer par son manque de spontanéité.


Ce sont quelques exemples. Je suis certain que vous pourrez ajouter les vôtres.


Vous l’avez donc compris…


La qualité tant recherchée peut devenir notre pire ennemi… Le fameux défaut !


Mais est-ce que nos défauts ou les défauts des autres sont vraiment à blâmer ?


Ne pourraient-ils pas nous servir de levier pour grandir, nous améliorer, nous perfectionner, nous découvrir ?


Et si nous nous lancions le challenge de transformer nos défauts en compétences….


Que pourrait-il se passer de merveilleux dans notre vie ?

D’ailleurs, est-ce si simple ?


Tout d’abord, avant de nous occuper sérieusement de ces « fichus » défauts qui nous posent temps de soucis, ou pire, qui exaspèrent les personnes que nous aimons, laissez-moi vous raconter une histoire :




La qualité d’enseignement du maître zen Hakuin frôlait l’insolence. Et pourtant, le pouvoir de ses mots transformait le plus récalcitrant des disciples. Un jour, un samouraï lui demanda :

  • Est-ce que l’enfer existe ? Et le paradis ? Et si oui, où se trouvent les portes ? Comment entrer ?

Le samouraï avait un esprit simple comme tous les guerriers. Il ne s’embarrassait ni de philosophie ni d’arithmétiques, seules la vie et la mort l’intéressaient. Il ne souhaitait pas assimiler une doctrine, mais savoir comment entrer au ciel et éviter l’enfer. Pour répondre, Hakuin adopta un langage à portée du samouraï.

  • Qui es-tu ? Demanda-t’il.

  • Je suis un samouraï, répondit l’homme.

Au Japon, le samouraï est le guerrier parfait qui n’hésite pas une seconde à donner sa vie.

  • Je suis le premier des samouraïs, poursuivit fièrement le visiteur, même l’empereur me respecte.

  • Toi, un samouraï ? se moquât Hakuin. Tu as plutôt l’air d’un gueux.

Blessé dans son amour-propre, le samouraï oublia le motif de sa venue et dégaina son sabre.

  • Voilà une porte, fit Hakuin en souriant. L’épée, la colère, la vanité, l’ego sont les portes de l’enfer.

Le samouraï comprit et remit l’épée dans son fourreau.

  • Voilà l’autre porte, celle du paradis, commenta Hakuin.



Je me souviens, dans les premières années passées auprès de mon maître Sri Sri Ravi Shankar, je lui avais partagé le fait que je me trouvais trop colérique.


Sa réponse m’avait étonnée, voire même surpris : « very, very good » (très très bien), « ta colère se manifeste à cause de ton amour pour la perfection.


Lorsque le degré de perfection que tu recherches n’est pas atteint alors la colère monte en toi. C’est bon signe.


Cette énergie te pousse à avancer, à te surpasser, à aller de l’avant, mais non canalisée elle se retourne contre toi. Tu ne maîtrises plus tes pensées, tes paroles et tes actes.


Elle embrume ton esprit, et tu en viens à ressentir de la tristesse, de la peur, de la haine, ou toute autre émotion.


Lorsque tu arriveras à percevoir cette émotion non plus comme un défaut, mais plutôt comme une force, tu auras alors réussi à maîtriser ce cheval impétueux qu’est la colère.»


Il m’avait donné la PREMIÈRE CLÉ :


Voir notre défaut comme une énergie positive qui sommeille en nous


Il est vrai que parfois nous ne sommes pas conscient que nos façons d’être ou de nous exprimer, peuvent volontairement ou involontairement heurter la sensibilité d'autrui.


Cette incompétence à ne pas pouvoir exprimer la qualité de notre défaut est un frein qui nous empêche d’explorer et de développer en nous une nouvelle compétence.


C’est bon ?

Vous m’avez suivi…

Si je vous ai perdu alors relisez la phrase une seconde fois doucement… D’ailleurs nous avons le temps… Puis reprenez le texte à ce niveau :)

C’est tout bon… car c’est le passage le plus important.


Comment voulez-vous changer en vous les choses dont vous n’êtes pas encore conscient ?


Difficile, n’est-ce pas ?


Donc il est impératif de devenir conscient. Comment ?


En s’observant,

en méditant,

en respirant,

en faisant une introspection,

en se posant des questions

...mais aussi en en posant à ceux qui vous aiment, qui partagent votre vie, vos loisirs, votre travail, etc…


Demandez-leur comment ils vous perçoivent dans tel ou tel domaine. (Cela implique d'être prêt à accueillir leurs réponses)


Si votre liste des « prétendus » défauts se rallonge rapidement…

Rassurez-vous…

Vous êtes sur la bonne voie et…


Excellente nouvelle…

Vous êtes en train d’accroître la liste de vos qualités !


Tout comme j'avais pris conscience de mon incompétence, celle de ne pas savoir exprimer mon désir de perfection d’une façon constructive, j’avais perçu que derrière mon défaut d’être colérique, une énergie positive pouvait s’en dégager. Une qualité de plus avait vu le jour : perfectionniste.


Nous venons de trouver la DEUXIÈME CLÉ :


Trouver les compétences qui se cachent derrière nos défauts


Cette clé est très importante.


Elle s’appuie sur le fait de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.


Et comme tout ce sur quoi nous portons notre attention grandit, alors cette clé va nous permettre justement de libérer l’énergie positive emprisonnée par le « prétendu » défaut.


Prenons le cas d’une personne obstinée, voire têtue.


Si elle ne devient pas consciente que son comportement paralyse son évolution dans la vie alors comment pourra-t'elle transformer ce défaut en compétence.


Elle restera coincée dans son incompétence.


L’énergie négative de l’obstination l’empêchera de faire émerger en elle une nouvelle compétence, celle d’utiliser les aspects positifs de cet entêtement à savoir :

  • d’être combattante,

  • d'être déterminée à atteindre l’objectif fixé malgré les obstacles rencontrés.


Elle deviendra une personne persévérante en amour avec soi et avec les autres.


Elle saura rester ferme dans ses convictions, résolue dans sa décision d’agir, mais à la fois, elle restera ouverte aux nouveautés et aux conseils des autres.


Elle aura su transformer le défaut, de s’attacher à sa façon de penser et à ses croyances, en la compétence à être ouverte d'esprit et à se faire apprécier des autres en établissant une relation équilibrée et de confiance.


La TROISIÈME CLÉ :


Oser exprimer la compétence voilée par le défaut


Pour l’impatience, notre compétence pourrait se manifester de la façon suivante : la motivation pour nous investir pleinement dans notre travail ou l’activité qui nous passionne.


Pour l’hypersensibilité, notre compétence serait certainement la possibilité de transformer l’énergie négative qu’elle suscite en une énergie positive de forte créativité et imagination ; ​ou en une ouverture à la spiritualité et développer ainsi notre « sixième sens » ; ou encore mettre notre conscience des nuances subtiles de l’environnement au service de la protection de la nature.


Cela vous parle ?


Vous voyez, en fin de compte, chacun de nos « prétendus » défauts recèle une immense richesse.


Libre à nous de la révéler !


Alors si vous êtes bavard, autoritaire, renfermé, timide ou encore pessimiste, je vous rassure il y également une belle compétence qui n’attend que d'être exploitée.


Maintenant, ce n’est pas suffisant.


Pour que cette compétence s’installe durablement dans notre quotidien, il y a une dernière étape.


Comme beaucoup d’entre vous, j’ai eu une période de ma vie où mes défauts me causaient des problèmes.


Pas assez conscient des habitudes nocives que j’avais mis en place, et des mécanismes émotionnels que j’utilisais, même si je comprenais intellectuellement tout ce que vous venez de lire précédemment, je n’arrivais pas à transformer l’essai.


Normal… Car j’avais oublié d’appliquer la QUATRIÈME CLÉ :


Mettre de la conscience dans notre nouvelle compétence


Eh oui, les facteurs « conscience » et « temps » sont nécessaires pour incarner notre nouvelle compétence.


Comme le dit si bien Patanjali dans son traité « Les Yoga Sutras » : « le but est à chaque instant, mais le chemin est long ».


Chaque fois que nous avons appris et intégrer une nouvelle connaissance, ou une nouvelle compétence, nous avons franchi ces 4 étapes d’intégration :


  1. Je suis INCONSCIENT de mon INCOMPETENCE (incompétence inconsciente) Prenons l'exemple suivant, simple mais parlant, d’un enfant qui ne sait pas attacher ses lacets. Au départ, c’est sa mère qui lui fait. Et tout va bien pour lui. Il n’est pas conscient de son incompétence, il se laisse faire et être dépendant.

  2. Je suis CONSCIENT de mon INCOMPETENCE (incompétence consciente) Un jour, alors que sa mère lui attache son lacet, il voit son petit camarade le faire de lui-même. À ce moment là, il devient conscient de son incompétence. Le déclic se produit dans sa tête, il veut désormais être lui aussi capable de faire son lacet, donc de devenir indépendant. Le désir d’évoluer intrinsèque à la nature humaine a déclenché son envie d’accroître son champ de compétence.

  3. Je suis CONSCIENT de ma COMPETENCE (compétence consciente) L'enfant va maintenant apprendre à faire son lacet​, il va devoir mettre de la conscience dans sa compétence, le temps de l'intégration. Cette étape va être importante, voire même cruciale, pour consolider cette nouvelle compétence. Tout comme pour la maîtrise d’un art, ou d’un instrument de musique, il va falloir mettre de la conscience dans ma nouvelle compétence, et ceci, le temps nécessaire afin de consolider son intégration dans mon quotidien.

  4. Je suis INCONSCIENT de ma COMPETENCE (compétence inconsciente) L'enfant sait désormais faire son lacet. C'est intégrer. L'acte de faire son lacet est devennu bien établi dans notre conscience et inconscient. Après un certain temps d’une pratique consciente, le temps a fait son travail, et cette nouvelle compétence est devenue notre nature. Elle se produit par elle-même, car elle s’est imprégnée dans tous les niveaux de mon être (physique, mentale, psychique, émotionnel et spirituel).

EXERCICE SIMPLE ET EFFICACE :


Alors pour vous aider dans ce processus de transformation de vos « prétendus » défauts en compétences, je vous propose cette exercice pratique suivant :


  • Définissez 3 de vos « prétendus » défauts que vous aimeriez transformer en compétences ;

  • Écrivez-les sur une feuille, puis déterminez en conscience les qualités cachées derrière ces défauts ;

  • Une fois, les qualités définies, transformez celles-ci en compétences à développer.

  • Jour après jour, mettez de la conscience dans ces nouvelles compétences et appliquez-vous à la manifester dans votre quotidien.

  • Après une quarantaine de jours, vous vous apercevrez que vous avez débloqué l’énergie positive de ces « prétendus » défauts et que vous avez mis au service de votre vie la force déployée par cette nouvelle compétence.


Vous avez donc les clés pour réussir, mais sachez qu’il y a aussi un FREIN qui peut vous empêcher de passer du défaut à une compétence, c’est la PEUR. Nous prendrons le temps de l’aborder dans un autre article.


ET VOUS ? Quelles sont vos qualités qui sont parfois perçues comme "prétendus" défauts dans votre entourage ?

Quels sont les défauts que vous aimeriez transformer en compétences ?

Vous avez une question à laquelle vous aimeriez recevoir un éclaircissement, alors veuillez l'adresser à contact@stephaneayrault.com


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